
L'Art de Virgile
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La Fondation Humanitas vous invite dans le décor champêtre de l’abbaye de Saint-Benoît-du-Lac à une conférence de Me Jacques Larochelle sur Virgile, célèbre poète latin qui a vécu de la fin de la République romaine au début du règne de l’empereur Auguste (70-19 av. J.-C.).
Entre 42 et 37, il publie les Bucoliques, dix petits poèmes qui mettent en scène des bergers (en grec βουκÏŒλος : « bouvier ») lesquels font l’éloge de la vie simple à la ferme, du labourage, de la culture des arbres, du soin du bétail et même de l’élevage des abeilles, à travers leurs plaintes et leurs émois. Le succès de cette œuvre met Virgile en contact avec un ami intime de l’empereur : Mécène, un homme riche et puissant qui aime s’entourer de poètes, d’artistes, et qui les reçoit dans sa magnifique demeure.
Virgile, dit « le Cygne de Mantoue »*, publie ensuite les Géorgiques pour rendre hommage à Mécène. Il y fait l’éloge de la campagne italienne et de l’agriculture, et parle même des « devoirs religieux de la vie rurale ».
L’empereur Octave, connu sous le nom d’Auguste, demande à Virgile d’écrire une épopée célébrant la grandeur romaine : ce sera l’Énéide, son œuvre la plus connue, un récit poétique en 12 chants inspiré d’Homère (poète grec du VIIIe s. av. J.‑C). Ce poème épique retrace l'histoire du prince troyen, Énée, qui a échappé à l'incendie de sa patrie dans les derniers jours de la guerre de Troie avant de traverser la Méditerranée jusqu'en Italie (Latium) où ses descendants Rémus et Romulus fonderont la ville de Rome. Il mourra avant d’avoir achevé son œuvre.
Virgile est sans aucun doute le plus célèbre des poètes latins, si bien que Dante Alighieri, auteur italien du début du XIVe siècle, l’a choisi comme guide pour traverser les neuf niveaux de l'enfer dans son œuvre « La Divine Comédie ».
L’épitaphe inscrite sur le tombeau de Virgile est la suivante : « Mantua me genuit, Calabri rapuere, tenet nunc Parthenope; cecini pascua, rura, duces. » que l’on peut traduire librement par « Mantoue m’a donné le jour, les Calabrais me l’ont ravi, Parthénope (Naples) me garde maintenant; j’ai chanté les pâturages, les campagnes et les chefs. »
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* Le cygne est connu pour son chant émouvant et vibrant, qu’il entonnait, dit-on, à l’approche de la mort. On appelle figurément « chant du cygne » les derniers vers qu'un homme a faits peu de temps avant sa mort. On donne aux grands poètes le nom de cygne. Ainsi a-t-on appelé Virgile Le Cygne Mantouan et Pindare Le Cygne Thébain.
Une invitation de la Fondation Humanitas :
Où? : Abbaye Saint-Benoit-du-Lac
Quand : le samedi 29 juin, 14:00
Contribution volontaire